Dans un entretien qui s'est déroulé le 15 mars 2011 au Radialsystem de Berlin, quelques jours après l'épouvantable tremblement de terre sur la côte du Japon, le compositeur Toshio Hosokawa a parlé de son dernier oeuvre, l'opera "Matsukaze". Dans ce contexte, il a dit le suivant par rapport à la catastrophe causé par le tsunami...
"Question: Quelles sont les questions qui se posent à vous face à la catastrophe au Japon?
Toshio Hosokawa: Ce tsunami nous a expressément montré combien l'homme s'est éloigné de la nature. Tous ces débris de voitures et autres produits industriels. Un paysage hideux qui devrait nous faire réfléchir. Autrefois, les tsunamis ne laissaient pas ces débris artificiels. Les hommes vivaient dans des maisons de bois et de papier. Ce qui avait été détruit était absorbé par le cycle de la nature. Notre vie est étroitement liée à la nature qui, au Japon, est imprévisible. Nous admirons sa beauté mais en même temps nous la craignons profondément. Il se peut que cela vienne du shintoïsme: cette religion trés ancienne nous enseigne que nous sommes qu'une partie de la nature - une partie de l'arbre, une partie de l'eau, et ainsi de suite. Il va de soi que nous devons vivre en harmonie avec la nature, mais il est difficile de résister à notre environnement. Nous pensons davantage dans l'optique de la communauté, que dans celle de notre "moi" individuel. Cependant, pour nous, japonais, il devrait être évident que l'energie nucléaire ne relève pas de la nature..."
"Question: Quelles sont les questions qui se posent à vous face à la catastrophe au Japon?
Toshio Hosokawa: Ce tsunami nous a expressément montré combien l'homme s'est éloigné de la nature. Tous ces débris de voitures et autres produits industriels. Un paysage hideux qui devrait nous faire réfléchir. Autrefois, les tsunamis ne laissaient pas ces débris artificiels. Les hommes vivaient dans des maisons de bois et de papier. Ce qui avait été détruit était absorbé par le cycle de la nature. Notre vie est étroitement liée à la nature qui, au Japon, est imprévisible. Nous admirons sa beauté mais en même temps nous la craignons profondément. Il se peut que cela vienne du shintoïsme: cette religion trés ancienne nous enseigne que nous sommes qu'une partie de la nature - une partie de l'arbre, une partie de l'eau, et ainsi de suite. Il va de soi que nous devons vivre en harmonie avec la nature, mais il est difficile de résister à notre environnement. Nous pensons davantage dans l'optique de la communauté, que dans celle de notre "moi" individuel. Cependant, pour nous, japonais, il devrait être évident que l'energie nucléaire ne relève pas de la nature..."
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